Isabelle JOLIVET

Pourquoi l’écorce fût-elle définie comme « manteau de peau » et « peau de cuir » ? L’écorce, la chair : toutes deux tissus cellulaires vivants, toutes deux tissus sensibles et protecteurs. Entre l’arbre et l’homme, tant de similitudes troublantes que j’explore sous forme d’ouvrages et de dessins. C’est dans le silence lié à l’observation de la nature et dans la lenteur liée à l’exécution que les rapprochements de matières à matières s’effectuent. De l’écorce à la chair, les processus de réconciliation se révèlent, les mémoires sensorielles s’éveillent. Regarder : dessiner, mémoriser. Toucher : repriser, redonner vie. À cet instant, œuvrer à l’espoir d’une concordance entre tous les organismes vivants, redéfinir les liens. Les arbres sont-ils nos frères ?

Isabelle Jolivet | Texte associé à la série Et l’écorce se fit chair, 2022

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Série “Et l’écorce se fit chair” 2019 | dessin et ravaudage