Vernissage : VENDREDI 19 SEPTEMBRE à partir de 18h.
La terre, les terres m’ont toujours fasciné. Ma démarche se situe suivant trois axes : Terre, Trace, Transhumance. La terre que j’utilise comme matière et couleur et depuis quelques années, le bitume est le point de départ.
Les terres (ocres rouges, jaunes, …argiles, Kaolins, oxydes) sont importantes car elles gardent la trace du passage ou de la présence de l’être humain. D’origine fossile et pétrolifère le goudron, bitume, asphalte, nous le trouvons partout et déplorons son utilisation abusive et dévastatrice. Cette matière informe combinée à sa noirceur, je ne l’associe pas à l’huile, mais à l’acrylique. (..) Le résineux et l’aqueux s’entendent et entrent en osmose avec l’état visqueux du bitume, qui ne les dévorera pas.
Le thème de mes peintures se trouve être la nature dans tous ses états : avec ou sans l’homme, avec les plantes, les mutations qui s’opèrent en son sein, comme la sécheresse que je traduis par les craquelures. Les craquelures, c’est une matière chaotique, analogiquement cela peut être le chaos social, celui de la vie qui avance, les outrages du temps…mais c’est aussi l’espérance car il y a de la vie sous les craquelures.
Mes sculptures, à travers l’utilisation de matières, de fibres végérales, de la terre, dans leurs contorsions à mi-chemin entre l’humain et le végétal, cherchent à faire apparaître le vivant dans ce qui est mort. Racines encore ancrées dans le chaos d’où l’être émerge perdu, gesticulant, embrassant la vie.


