Jacques TENENHAUS

Jacques Tenenhaus – Sculpteur

Jacques Tenenhaus est né en 1947 à Paris. Il appartient à la génération des artistes née juste après la seconde guerre mondiale qui va participer au renouvellement des idées de 1968. Après être passé par le cours Charpentier à Montparnasse, il est en 1965 l’élève du peintre Henri Goetz qui lui a transmis son amour de la recherche et de la rigueur.
En 1971, il obtient une licence de philosophie. En 1974, il crée avec sa femme Christiane un atelier de peinture et de céramique pour enfants et adultes en s’appuyant sur la pratique d’Arno Stern qui a mis en place les ateliers de peinture d’expression libre.
Parallèlement peintre et aquarelliste, Jacques Tenenhaus se consacre à la sculpture. Sa première œuvre en pierre date de 1969, il s’agit d’un autoportrait visage d’un adolescent. Dans plusieurs de ses œuvres, les formes sensuelles et les traits exagérés annoncent le style des œuvres ultérieures.

Les années 80 sont importantes pour l’évolution de son style. Il commence le travail de la terre. Son travail autour du couple cherche à représenter les limites d’une relation amoureuse fusionnelle.
L’humain est représenté par ses fonctions essentielles de la tête vers la main. La série des Gastéropodes illustre cette idée. A partir des Gastéropodes, Jacques Tenenhaus essayera toujours de découvrir par la sculpture ses émotions cachées. L’idée de l’œuvre comme le titre ne viennent qu’après la réalisation. 1986 est l’époque des Epluchures, travail de recherche dans un souci d’aller à l’essentiel.
Après un arrêt total de son travail de sculpteur, entre 1989 à 1998, pendant lequel il construit une société de PLV, Formes et Sculptures, destinée essentiellement aux parfumeurs.
En 1998, Jacques Tenenhaus revient à la sculpture. Il réalise un grand nombre d’œuvres en bronze. Après la réalisation fusionnelle du couple, il cherche désormais à montrer le début d’une relation qui se tisse. Son travail est son journal intime.
Souvent ses œuvres le mettent en scène dans les étapes importantes de sa vie afin de nous faire partager ses émotions. A cet égard, ses œuvres telles que Générique en 2003 correspondent à une rencontre amoureuse avec Caroline Guérin, qui s’ouvrent sur un nouveau langage. Le corps est présent par son enveloppe, une paroi creuse dans laquelle flotte l’humanité. Cette fente présente dans presque toutes les pièces est associée au mystère féminin.
En 2020, bousculé par l’engouement des sculptures colorées contemporaines, Jacques Tenenhaus y répond en échangeant le tracé du crayon sur le papier, par la découpe au couteau sur une plaque de terre qui sera par la suite cuite et émaillée, utilisant la technique ancestrale japonaise du Raku.
La sculpture reste pour Jacques Tenenhaus une transmission et une méditation.