Le dessin, la peinture, l’écriture, l’artisanat, l’un relance l’autre.
Ce sont des rebonds entre les questions du corps, du support, des mains, du geste, de la trace, du mot, de la parole, de l’autre. Les questions des liens entre les cultures, les époques, les arts, le ciel et la terre…
Dans ma pratique d’animation d’atelier thérapeutiques à médiations plastiques, j’accompagne les autres pour leur permettre de donner forme à l’indicible, je suis là pour que vienne la forme et la parole.
Dans ma pratique seule, je laisse venir le geste comme vient l’association qu’on appelle libre, gester ce qui vient comme dire ce qui vient, ensuite prendre, relier, s’inventer une histoire, créer.
Il y a 6 ans, j’ai travaillé sur deux variations du thème de la disparition. La reconstitution d’une lente apparition du visage et de la voix de l’autre pour l’enfant. Et l’apparition des disparues et des disparus politiques au Chili, en Algérie, partout ailleurs. La disparition comme une torture collective venant métaphoriser la disparition comme apparition psychique impossible de l’enfant. Mais ces pensées sont des constructions après-coup. Quand je peins, je trace et c’est tout.
Puis, il y a une série de portraits dans laquelle il est question des dents mais ça s’appelle “Dedans”.
Et puis une série “Famille” où apparaissent des personnages terribles et drôles, tordus, méchants, fragiles, ahuris, humains.
La vidéo apparaît avec des variation sur de drôles d’auto-portraits sans se voir,
“DESSINER DANS SOI”, court-métrage réalisé avec David Gobert.
Depuis un an, ce sont les attrapes rêves qui m’ont attrapés. La création se mêle à l’artisanat, devient artisanat d’art, s’inscrit dans la culture amérindienne et s’envole !